Le plan d'eau

Qualité de l’eau

IFREMER

L’Ifremer dispose d’un laboratoire à Arcachon : « Sur le Bassin d’Arcachon, le laboratoire développe un réseau spécifique de surveillance de la qualité des eaux marines, en collaboration avec l’Université de Bordeaux I, prenant en compte les paramètres classiques d’appréciation de la qualité biologique des eaux.

  • Il joue un rôle d’expertise et d’aide à la décision auprès des partenaires institutionnels locaux et régionaux, notamment en matière de préservation de la qualité des eaux littorales et de protection des milieux naturels. Il réalise des études locales (étude de la prolifération des algues, reproduction des huîtres creuses, étude intégrée du Bassin d’Arcachon, …).
  • Il dispose et développe des outils d’aide à la décision (modèle hydrodynamique du Bassin d’Arcachon, Système d’Information Géographique). »

Les bulletins Ifremer annuels, très complets, présentent les résultats des différentes surveillances: surveillance microbiologique, phytoplancton, contamination chimique, observation conchylicole, et peuplement benthique.

Les réseaux de surveillance sont les suivants :

  • REMI Réseau de contrôle microbiologique
  • REPHY Réseau d’observation et de surveillance du phytoplancton et de l’hydrologie dans les eaux littorales
  • REPHYTOX Réseau de surveillance des phycotoxines dans les organismes marins
  • ROCCH Réseau d’observation de la contamination chimique
  • DCE BENTHOS Réseau benthique
  • RESCO Réseau d’observations conchylicoles
  • ARCHYD Réseau hydrologique du bassin d’Arcachon

Le bulletin 2016 constate que le Bassin d’Arcachon présente « une bonne qualité microbiologique, et l’analyse des tendances sur les dix dernières années ne montre pas d’évolution des niveaux de contamination. En 2016, deux alertes de courte durée ont été déclenchées (une en mars et une en mai). »

La même année, les analyses de la teneur en dinophysies « ont révélé des teneurs supérieures au seuil sanitaire seulement pour les moules du Banc d’Arguin, entraînant à deux reprises la fermeture administrative de ces coquillages (quatre semaines au mois de mai, trois semaines au mois d’août) ».

La surveillance de la contamination chimique concerne quatre métaux lourds : (cadmium, mercure, plomb et zinc). Par ailleurs, sur 16 points des côtes françaises identifiés comme « à risque » pour les contaminants organiques, les PCB, HAP et dioxines sont également recherchés et quantifiés.  Dans le Bassin d’Arcachon, «  aucun de ces contaminants ne dépasse les seuils sanitaires. »

L’Ifremer observe également la reproduction et la maturation des huitres. Pour l’année 2016, la ponte observée a été médiocre, alors que la maturation des huitres était de bonne qualité.

Enfin l’observation des zostères du Bassin révèle une qualité « moyenne ».

Les bulletins se trouvent sur le site :

Le SIBA

Le SIBA (Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon) dont la première mission était le traitement des eaux, s’est également doté d’un réseau de surveillance de la qualité de l’eau.

Il analyse les paramètres microbiologiques : Escherichia coli et Entérocoques intestinaux, dont la présence dans l’eau indique une contamination d’origine fécale plus ou moins forte en fonction des concentrations relevées. Pour la saison 2017, tous les résultats des prélèvements effectués sur la commune de la Teste sont bons :

Ces analyses sont complétées par celles des réseaux REPAR (Réseau de suivi des Pesticides) et REMPAR (Réseau de Suivi des Micropolluants). Les recherches de ces réseaux font l’objet chaque année d’une présentation.

La submersion marine

Les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) existent depuis 1995. La tempête Xynthia, qui a causé la mort de 59 personnes en mars 2010, a rappelé l’importance de se prémunir spécifiquement contre le risque de submersion marine.

Le PPRSM a donc été prescrit par arrêté préfectoral du 10 novembre 2010. Son élaboration a nécessité la conduite d’études historiques et scientifiques, pilotées par les services de l’Etat (Service Risques et Gestion de Crise de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de la Gironde). La procédure approche aujourd’hui le stade de l’enquête publique, qui devrait avoir lieu fin 2017 ou début 2018. Une classification des aléas ( très forts, forts, moyens ou faibles) a été définie. La distinction est établie en fonction du risque de submersion et de la vitesse d’écoulement, croisés avec la densité et la nature de l’habitat. Dans toutes les zones d’aléas, à l’exception des zones d’aléas faibles, la notion « d’interdit sauf » s’applique. Les nouvelles implantations sont interdites, les modifications aux installations existantes sont réglementées.

Une cartographie des zones à risques a été élaborée par le BRGM.

Pas de surprise, le Pyla n’est guère concerné par le violet (aléa très fort) l’orange (aléa fort) ou le jaune (aléa modéré); les zones vertes sont les zones d’aléas faible.

À la Teste, par contre, toute la zone qui se trouve au nord de la route d’Arcachon est impactée :

il s’agit évidemment du port et des deux zones de prés-salés est et ouest. Par chance, cependant, la zone portuaire dite des prés salés ouest, qui fait actuellement l’objet d’un appel à projets pour l’aménagement d’un port à sec et le développement d’activités nautiques, est en blanc sur la carte. Le site propose également des cartes prévisionnelles montrant l’impact d’une élévation du niveau de la mer de 60 cm. Si la surface des zones d’aléas augmente fortement à la Teste, les choses ne changent presque pas au Pyla. Les différentes cartes d’aléa peuvent être consultées :

Le dragage des ports

La gestion des 14 ports du Sud Bassin d’Arcachon, dont les ports de La Teste, a été transférée dans le cadre de la loi NOTRe à un Syndicat Mixte installé en juillet 2017.

Les ports du Bassin, comme tous les ports, s’envasant naturellement, la nécessité de les curer se fait sentir régulièrement. 30 000 m2 sont collectés annuellement, et autant tous les deux ans pour le seul port d’Arcachon.

Le problème est de se débarrasser des sédiments ainsi collectées.

La question était réglée autrefois par un simple clapage en mer, ce qui n’est plus admis aujourd’hui, quoique la réglementation l’autorise encore jusqu’en 2025. On considère en effet que ces boues portuaires contiennent un cocktail de polluants: résidus d’antifouling d’ancienne génération, résidus pétroliers HAP, et traces de métaux lourds. La plupart des analyses montrent cependant que la pollution dans les ports du Bassin est faible, voire nulle. Le problème est complexe, puisqu’il s’agit :

  • de prélever les boues par dragage ou aspiration sans trop les mettre en mouvement, pour éviter que les composants ne migrent en mer,
  • de les transporter dans des bassins de décantation (installations classées) où elle pourront sécher,,
  • d’exploiter ces résidus (BTP, utilisation agricole).

On trouvera le détail de la réglementation :

Le PNM – Parc Naturel Marin

La création par un décret du 4 juin 2014 du Parc Naturel Marin a fait suite à plusieurs années de travail, associant la plupart des acteurs du Bassin dans des réunions d’étude.

Le PNM ne produit pas de réglementation, et a un rôle consultatif.

Comme tout parc naturel marin, le Parc naturel marin du bassin d’Arcachon vise à la connaissance et à la protection du milieu marin ainsi qu’au développement durable des activités maritimes. Ces objectifs généraux se déclinent en 7 objectifs locaux : les “orientations de gestion” propres au bassin d’Arcachon et issues de la concertation avec les acteurs locaux :

  • Améliorer la connaissance de la dynamique du bassin et de son lien avec l’océan, notamment les transports hydro-sédimentaires et les échanges entre les écosystèmes ;
  • Préserver et restaurer la spécificité de la biodiversité lagunaire et l’attractivité du bassin et de son ouvert pour les oiseaux ;
  • Garantir le bon fonctionnement écologique des milieux, notamment les marais maritimes, par une exigence accrue pour la qualité des eaux et une gestion cohérente des richesses naturelles et des usages ;
  • Promouvoir et accompagner les filières professionnelles, notamment la pêche et la conchyliculture, pour préserver les emplois et valoriser les savoir-faire, dans une démarche respectueuse des équilibres naturels ;
  • Promouvoir des pratiques respectueuses du milieu marin dans les activités nautiques par l’adaptation des comportements et des aménagements et l’innovation technologique ;
  • Contribuer à la mise en valeur des patrimoines naturels, culturels et paysagers marins afin de conserver au territoire son identité maritime et la faire prendre en compte dans les projets de développement ;
  • Responsabiliser l’ensemble de la population en la sensibilisant aux impacts des usages sur les équilibres naturels marins du bassin et aux bénéfices qui résultent de ces équilibres pour sa qualité de vie.

Le PNM est géré par un Conseil de Gestion de 56 membres et un bureau de 12 membres. Ce Conseil de Gestion comprend :

  • les usagers professionnels (ostréiculteurs, pêcheurs, industries nautiques…),
  • les usagers de loisirs (sports de glisse, voile, pêche…),
  • les élus locaux (communes du bassin, région, département),
  • les associations de protection de l’environnement et du patrimoine culturel,
  • des personnes qualifiées
  • des représentants des services de l’État.

L’ADPPM est représentée dans le Conseil de Gestion à travers la CEBA. Le Plan de Gestion du PNM a été soumis à consultation publique à l’été 2017. On trouvera ce document, ainsi que les commentaires qu’il a suscités, y compris celui de l’ADPPM, à l’adresse suivante :

Ce document encyclopédique contient des informations historiques et des descriptions de la plupart des paysages et usages du Bassin d’Arcachon.

L’ensablement

Les plages du Pyla font l’objet de deux campagnes d’ensablement qui se complètent.

La première, sous l’égide du SIBA, fait suite au Grand Projet d’Ensablement mené à bien en 2003 à l’initiative du Syndicat des Propriétaires Riverains, et en partie financé par lui. Deux millions de m3 de sable étaient alors venus regarnir les plages du Pyla. Un entretien est assuré tous les deux ans: environ 150 000 m2 de sable sont injectés sur les plages, de la Corniche à la place Daniel Meller. Le chantier est confié sur appel d’offre à des sociétés spécialisées, et réalisé par des dragues à élingues. Le travail a lieu en hiver, avant le premier mars – date d’entrée des seiches dans le Bassin – et dure quelques semaines. Une telle opération est prévue pour l’hiver 2018. La deuxième campagne d’ensablement est menée par le SIBA, et réalisée par sa drague, le Dragon. Elle a lieu avant la saison d’été, et vise principalement à désensabler la jetée du Moulleau pour permettre l’accostage des navettes. Le sable retiré vient regarnir les plages entre Pereire et l’avenue du Figuier. Ainsi en 2017 les plages du Pyla ont bénéficié de l’apport de 15 000 m3 de sable. La disposition du sable fait l’objet d’une réunion au mois de mars, à laquelle l’ADPPM participe.

Naviguer sur le plan d’eau

La navigation sur le plan d’eau fait l’objet d’une réglementation précise, pas toujours bien respectée, hélas, en ce qui concerne les limitations de vitesse, en particulier dans la bande des 300 m.

Le site suivant propose une carte interactive, la Charte des Plaisanciers, les horaires des marées et la météo.

L’application E-navigation, pour smartphone, proposée par le SIBA, propose une carte sous forme de plan ou de vue aérienne. Votre positionnement précis est indiqué en utilisant le GPS intégré de votre smartphone ou tablette. L’application propose également un calendrier des marées et permet de localiser les ports, navettes transbassin et autres activités nautiques. Elle est disponible gratuitement et requiert l’installation d’Adobe AIR.

Décret Arguin

Le décret Arguin

Véritable affaire Dreyfus de l’été 2017, le décret Arguin signé le 10 mai 2017, remplace le décret plus équilibré de 1986 et vise en particulier à restreindre fortement l’accès des plaisanciers à la Réserve Naturelle Nationale.

Les principales disposition du décret sont les suivantes :

  • Le périmètre de la RNN, sous contrôle de la SEPANSO est doublé, et porté à 4600 ha.
  • L’ostréiculture se voit attribuer 45 ha en trois zones
  • La superficie de la ou des ZPI est portée à un minimum de 100 ha.
  •  Le mouillage de nuit est interdit.
  • Le débarquement des passagers sera réglementé par un arrêté préfectoral (en préparation)
  • Le mouillage de jour des plaisanciers sera limité à une zone définie par arrêté préfectoral (en préparation) La pêche fera également l’objet d’un arrêté préfectoral.

Carte de la zone de mouillage définie après « concertation ». Le mouillage serait autorisé uniquement entre les deux traits bleus.

L’ADPPM s’est dès 2014 et l’enquête publique sur le décret opposée à certaines de ces mesures, notamment l’extension exagérée du périmètre de la RNN, l’extension indéfinie des ZPI, et la limitation du mouillage de nuit comme de jour. Nous défendons une règlementation équilibrée respectant la liberté de chacun. Nous nous sommes joints à la Coordination de Plaisanciers et à leur recours contre le décret devant le Conseil d’État. Pour plus d’information sur notre position :

Autres ressources :